Interprétation des résultats du test génétique LPPN3
(Version Octobre 2020)
Nous avons désigné la lettre D pour indiquer la forme mutante (LPPN3) du gène et N pour
indiquer la forme normale du gène. La combinaison particulière d'un chien de N ou D de la
forme du gène est connue comme étant son génotype. Les trois génotypes possibles sont
énumérés ci-dessous.
LPPN3-N/N: Un chien sain a deux copies du gène normal (ceci est aussi mentionné comme
étant homozygote normal). Un chien qui est LPPN3-N/N ne peux pas avoir LPPN3.
Cependant, ce résultat n'exclut pas la possibilité qu'un chien puisse avoir, ou être porteur de
polyneuropathie d'une mutation différente (incluant LPN1 et LPN2) que ce test ne peut pas
détecter. Un chien qui est LPPN3-N/N homozygote normal ne peut pas produire un chien
LPPN3-D/D.
LPPN3-D/N: Un chien porteur possède une copie de la forme mutée du gène LPPN3 (ceci
est aussi mentionné comme étant hétérozygote). Être porteur d’une copie de la forme mutée
du gène LPPN3 n'exclut pas la possibilité d'avoir une polyneuropathie d'une mutation différente (incluant LPN1 et LPN2) que ce test ne peut pas détecter. Les porteurs du gène
muté LPPN3 transmettront en moyenne la mutation génique LPPN3 à la moitié de leur progéniture.
LPPN3-D/D: Un chien affecté a deux copies de la mutation génique LPPN3 (ceci est aussi
mentionné comme étant homozygote affecté). Les chiens affectés développent typiquement
la maladie neurologique à/ou 5 ans (atteignent en moyenne 3.4 ans) et les signes cliniques
ont tendance à être graves, exigeant souvent l'intervention chirurgicale de paralysie
laryngienne. Les chiens affectés passeront une copie de la mutation génique LPPN3 à toute
leur progéniture.
Informations complémentaires
Le test LPPN3 est un test qui détecte directement le changement spécifique d’un segment
d'ADN dans le gène CNTNAP1. Cette situation diffère d'autres types de tests génétiques qui
décrivent seulement l'identification d'un marqueur d'ADN qui pourrait être très loin du vrai gène de la maladie et ne pas être aussi fortement prédictible que désiré.
La mutation LPPN3 est héritée de façon autosomique récessive. Autosomique récessive
signifie que deux copies de la mutation sont nécessaires pour montrer des signes de maladie.
Pour produire un chiot attecté d'une polyneuropathie grave à apparition précoce avec paralysie laryngée causée par le gène mutant LPPN3, il faudrait que les deux parents soient soit porteurs de LPPN3-D/N, soit attecté de LPPN3-D/D. Cette mutation explique ~3% de tous cas confirmés de polyneuropathie du Léonberg.
Les chiens atteints de polyneuropathie de type LPPN3 présentent généralement des difficultés respiratoires, souvent décrites comme une respiration bruyante ou râpeuse. D'autres signes cliniques, qui ont varié d'un chien à l'autre, incluent des difficultés de déglutition, des changements dans la fréquence et la qualité des aboiements, des pas élevés et une démarche non coordonnée, des trébuchements, une intolérance à l'exercice et une atrophie musculaire.
Comme pour de nombreuses maladies neurologiques, il n'existe pas de traitement efficace
pour les LPN. Étant donné que dans la plupart des cas, le chien n'a pas de douleur mais que
sa qualité de vie est fortement limitée, notamment en raison de la perte fréquente de la fonction normale du larynx, les propriétaires sont encouragés à demander conseil à un vétérinaire.
Recommandations d’élevage
LPPN3 est une polyneuropathie héritée de façon récessive. En général, les chiens LPPN3-
D/D ne devrait pas être utilisés pour l'élevage. Nous recommandons d'éviter les accouplements susceptibles de produire une progéniture affectée par le LPPN3 (D/D). En raison de la fréquence faible des chiens LPPN3-D/D (<1%) dans la race à présent, nous recommandons de retirer immédiatement les chiens LPPN3-D/D de l'élevage et d'apparier les chiens LPPN3-D/N seulement avec les chiens LPPN3-N/N afin de prévenir la production de chiots affectés/sensibles aux LPPN3.
Nous ne recommandons pas l'exclusion automatique des chiens LPPN3-D/N de l'élevage. Dans notre biobanque mondiale de Leonbergers, ~11.5% étaient des porteurs de LPPN3-D/N. L'élimination immédiate de tous les chiens LPPN3-D/N de la reproduction pourrait avoir des conséquences négatives sur la diversité génétique de la race.
Au sein de la race de Leonberger, les génotypes LPN1, LPN2, LPPN3 et LEMP doivent tous
être pris en compte lors de la sélection des couples d'élevage. Aucun chien atteint (LPN1-D/D,
LPN2-D/N & LPN2-D/D, LPPN3-D/D, LEMP-D/D) ne doit être élevé. Au sein de chaque paire
d'élevage, au moins un parent doit être homozygote normale pour LEMP (N/N), LPN1 (N/N)
et LPPN3 (N/N), et les deux parents doivent être homozygote normale pour LPN2 (N/N).
Avertissement
Depuis l'introduction des tests génétiques LPN, la polyneuropathie n'a pas été complètement
éliminée de la population de Leonberger. Il est important de rappeler que ces tests ne
permettent de diagnostiquer que trois (LPN1, LPN2, LPPN3) des facteurs de risque génétiques possibles de polyneuropathie. Ainsi, il est toujours possible que des descendants affectés d'une forme génétique différente de polyneuropathie puissent apparaître, même à partir d'un accouplement de deux chiens qui ont tous deux été testés N/N pour les mutations LPN. Il pourrait s'agir d'une forme de neuropathie présentant des signes cliniques et histopathologiques similaires causés par d'autres mutations encore non identifiées.
Cependant, les trois tests de gènes LPN peuvent prévenir de manière fiable trois formes de
LPN graves et réduire de manière significative l'incidence globale de la polyneuropathie dans
la race Leonberger. Par conséquent, nous recommandons également que les deux chiens d'un couple d'élevage soient exempts de tout signe de paralysie laryngée ou de toute autre maladie neurologique, quel que soit le génotype.
Vous trouverez ci-dessous les chances qu'un chiot donné d'une portée issue de l'accouplement indiqué ait le génotype LPN N/N, D/N ou D/D. Les accouplements avec un
chien affecté ou qui en produisent ne sont pas recommandés et sont illustrés en rouges!
Ci-dessous le fichier original de l'université de BERNE
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